La Messinoise - présentation

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Presse


Neuwiller-lès-Savene / Avec "La Messinoise"

Un Bach intime

Un Bach intime pour deux à trois instruments a été magnifiquement présenté à l'église St-Adelphe de Neuwiller par les musiciens de la Messinoise.

Trois interprètes, mais cinq instruments, ont donné à ce concert une rafraîchissante diversité pour servir le génie de Jean-Sébastien Bach. Jean-François Alizon, à la flûte traversière, Chantal Baeumler au dessus de viole et à la viole de gambe et Bruno Soucaille au clavecin et à l'orgue.
L'orgue Stiehr et Mockers (1850) de l'église St-Adelphe est bien adapté à la fois au répertoire baroque et aux compositions romantiques. Bruno Soucaille en a tiré un excellent profit par l'interprétation du choral Allein Gott in der Höh sei Ehr et son dialogue entre une mélodie de choral proclamée et un accompagnement tout en beauté méditative ainsi que de la très belle fugue sur le Magnificat d'une grande richesse conclue souverainement par un cantus firmus au pédalier.
Quatre sonates ont permis à Jean-François Alizon d'affirmer une pratique très sûre du métier. La flûte baroque en bois produit des sonorités plaisantes très rondes, moins chatoyantes que la flûte en métal, mais si bien adaptées à un dialogue avec d'autres instruments anciens. Le choix d'oeuvres contrastées a rendu justice à la diversité des oeuvres de Bach qui a souvent -à tort- la réputation d'une mécanique bien huilée. Belles lignes mélodiques, envols d'une grande vélocité, dialogue mené élégamment avec les autres instruments ont marqué ses interventions.
Chantal Baeumler, successivement au dessus de viole et à la viole de gambe, tenus et joués à l'ancienne, a fait sonner de façon très convaincante ses instruments, tantôt pour les longues lignes mélodiques, tantôt pour des séquences plus dansantes. Le 3e mouvement de la sonate en mi-mineur repris en bis, peut être retenu comme emblématique de ce concert, par un dialogue plus inattendu entre des cordes pincées de la viole et le clavecin, s'installant tous deux dans une sorte de complicité sonore.

Bruno Soucaille est un claveciniste très à l'aise dans son répertoire, respectueux de la place des uns et des autres, soucieux -et y parvenant- de faire entendre cet instrument essentiel dans le répertoire baroque, dans cette église où les musiciens ont bien apprécié les qualités acoustiques. Comme ses collègues musiciens, il bravait vaillamment le froid inattendu dû à une panne de chauffage, trouvant un peu de réconfort dans l'accueil très chaleureux que leur ont réservé la quarantaine d'auditeurs présents.

© Les Dernières Nouvelles d'Alsace - 01/02/2008 - Droits de reproduction et de diffusion réservés
Édition du Ven 1 fév. 2008


Obernai
Bischoffsheim / Amis de l'orgue  Mai  2008

 
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Enchantement baroque

Nombre d'amateurs de musique baroque se sont retrouvés en l'église Sainte-Aurélie lors d'un concert d'excellente facture organisé par les Amis de l'orgue de Bischoffsheim, dimanche. « La Messinoise », trio réputé, a ressuscité les charmes de la viole de gambe, du clavecin et de la flûte baroque, tout en restant créatif dans l'interprétation.

 « La Messinoise », tire son nom d'une pièce de Jacques Hotteterre, musicien du roi Louis XIV, célèbre facteur de flûtes et contribue depuis 1994, en Alsace, Lorraine, Suisse et Allemagne à ce vaste mouvement de redécouverte de la musique baroque, initié depuis une vingtaine d'années.  Formé de Bruno Soucaille (orgue et clavecin), de Chantal Baeumler (viole de gambe) et de Jean-François Alizon (flûte traversière baroque), l'ensemble veut faire partager et découvrir cette musique de chambre. Elle était en son temps réservée au roi et à ses proches à une époque de grande connaissance des arts, dans ce milieu d'aristocrates. Le résultat requiert attention et écoute afin d'en savourer toutes les couleurs et nuances.

Toute la subtilité et la délicatesse du jeu de Jean-François Alizon

 Pour cela, chacun aura le privilège d'entendre divers morceaux de musique et de danse que Louis XIV âgé puis Louis XV aimaient faire jouer par les musiciens à Versailles.  Parmi ceux-ci, Louis de Caix d'Hervelois qui avec son prélude, place le public sous le coup de l'enchantement, par les sonorités cristallines du clavecin, les accords de la viole de gambe et surtout la légèreté et la douceur de la flûte baroque à une clé.  Allemande, chaconne, rondeau et menuet s'y succèdent pour le plus grand bonheur du public. Un gloria de la messe du 8ème ton de Gérard Corrette établit une sorte de dialogue avec tous les instruments par le seul vecteur de l'orgue joué par Bruno Soucaille. Il rend compte de la puissance de l'instrument qui envahit l'église avec force et éclat.  Le septième concert royal de Couperin sous couvert de nostalgie, laisse voir toute la subtilité et la délicatesse du jeu de Jean-François Alizon en même temps qu'il fait entendre la sensualité de la viole de gambe, magnifiquement jouée par Chantal Baeumler.  Enfin une deuxième partie autour d'oeuvres de Jean-Marie Leclair et Marin Marais, permettent à la viole de gambe (pizzicati) et à la flûte baroque de rivaliser de génie tout en étant soutenus par le clavecin. Un programme varié et une oeuvre finale de Leclair, quelque peu avant-gardiste pour un superbe moment hors du temps.

Édition du Ven 30 mai 2008


Touché au coeur

Dans le cadre du festival de musique classique organisé par l'office de la culture de Sélestat et sa région, l'ensemble baroque «  La Messinoise  » fondé en 1994 s'est produit samedi soir en l'église Sainte-Foy à Sélestat.

 Le quatuor est composé de Marie-Madelaine Koebelé, soprano et professeur de chant au conservatoire de Strasbourg, de Jean-François Alizon qui enseigne la flûte traversière au conservatoire, de Bruno Soucaille, directeur de l'école de musique de Sélestat et de Chantal Baeumler, spécialiste de la viole de gambe.
 La représentation propose un programme audacieux avec des cantates de Vivaldi assez méconnues du grand public. La première proposition du quatuor se fait avec «  Tri l'erbe i zeffiri  », cantate pour soprano et basse continue en trois mouvements : andante et allegro qui entourent le récitatif plus dramatique.

Clavecin et basse

 Les notes guillerettes du clavecin et l'enveloppe sonore si particulière de la basse continue soutiennent chaleureusement la voix de la soprano. Après cette brillante entrée en matière où l'on sent déjà toute l'insouciance du compositeur naître à travers le thème pastoral des sentiments amoureux d'un berger, une sonate en mi mineur permet à la flûte d' Alizon d'entrer en action.
 L'instrument offre alors une courte mélopée en solo qui permet d'apprécier la couleur si particulière que permet le bois ancien. Mais c'est dans le troisième mouvement allegro de « All'ombra di sospetto » que le public peut déceler véritablement la flexibilité hors du commun de l'instrument ainsi que la maîtrise technique et la puissance de la voix de la charismatique Marie-Madelaine Koebele. Et l'auditoire ne s'y trompe pas : les applaudissements seront en conséquence, longs et soutenus.

Hommage à Corelli

 Le public n'a pas fini d'être touché au coeur avec « Le chardonneret  », oeuvre plus connue retranscrite pour les trois instruments où la viole de gambe avec son timbre argenté est si à l'aise. Hommage est ensuite rendu au maître de Vivaldi, Corelli, avec sa sonate en ré mineur pour viole et basse continue en quatre mouvements dont un prélude et des danses. Enfin, les événements de la nature sont peints une dernière fois par le quatuor de manière magistrale avec « lungi dal vago volto » en quatre mouvements dont deux récitatifs et une fin en allegro où les scintillements du clavecin de Bruno Soucaille prennent leur essor à l'instar des autres instruments baroques dont le public a pu se délecter en cette soirée très réussie qui aurait mérité d'attirer un peu plus d'amateurs.

 



Tout le charme du baroque


Avec la Messinoise, le Festival des classiques du printemps de Sélestat a connu une belle soirée dans l'ambiance baroque de Vivaldi.

La grande foule n'est toujours pas au rendez-vous du festival de printemps de Sélestat. Mais cela n'enlève rien à la qualité des concerts, la relation entre le public et les interprètes reste empreinte d'une chaleureuse convivialité. Peut-être que pour les premiers temps de ce festival, l'église Sainte-Foy est encore un peu trop grande et qu'un lieu plus petit, plus intime, donnerait une autre dynamique à ces concerts. Avec la Messinoise et son programme baroque dédié à Vivaldi, le public était heureux. La variété était au rendez-vous avec une belle alternance de dialogues entre instruments et voix. La soprano Marie-Madeleine Koebelé a facilement rempli le volume de l'église Sainte-Foy de sa voie claire et précise dès la cantate donnée en ouverture. Au clavecin, son instrument préféré, Bruno Soucaille fait merveille. Le visage expressif, il laisse courir ses mains sur le clavier. Il n'est plus à Sélestat, mais dans une cour vénitienne, Vivaldi debout à ses côtés. A la viole de gambe, Chantal Baeumler fait le même voyage dans le temps. Pour quelques centaines de mesures, Sélestat et son festival sont délocalisés. Jean-François Alizon, intervenant dans la suite du programme de ces dialogues musicaux, a laissé sa flûte traversière baroque s'amuser, pleine de frivolités. Il est le seul à avoir été légèrement pénalisé par l'acoustique : les voûtes romanes n'ayant peut-être pas voulu transmettre ces airs avec la même amplification sonore que pour les autres interprètes. Les auditeurs auront toutefois fait un très beau voyage et n'auront certainement pas regretté cette soirée de festival.

 

J. M.






 

 

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Dernière mise à jour du site lundi 4 février 2008

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